WACamp ? Belle édition 2012 !

La dernière édition du WaCamp, excellent cru millésimé 21 mars 2012, m’a décidé à prendre le temps de ré-endosser ma casquette de blogueuse.

Wacamp ?
Le WACAMP, c’est quoi ? Une « non-conférence » focalisée sur l’échange d’expérience autour du Web Analytics.
Le WACAMP, c’est ? A Lille (Pour les natifs de la région parisienne comme moi, c’est juste à une heure de Paris).
Le WACAMP, c’est quand ? Une fois par an, en mars.
Le WACAMP, c’est qui ? Des participants intéressés de près ou de loin par la pratique du Web Analytics, des intervenants de qualité, et un organisateur qui mène le jeu de main de maître : Nicolas Malo.

J’ai eu le plaisir d’intervenir l’année dernière, convaincue par le format, je ne pouvais qu’y retourner cette année. Et c’est ma foi agréable de pouvoir participer avec zéro touche de stress !

Une nouveauté cette année : des conférences bilingues, abordant des sujets aussi variés que le e-merchandising, l’efficience commerciale, la segmentation, le contenu rédactionnel, la monétisation, le testing …

Un dénominateur commun à toutes ces thématiques : le Web Analytics.

12 conférences au total menées sur une demie journée, d’où une organisation sur deux salles avec des versions courtes / longues (je ne ré-écrirai pas l’histoire, tout ça est expliqué sur la page dédiée au programme de l’événement).

12 conférences, ça fait beaucoup, je ne ferai donc pas là le récit intégral et exhaustif de tout ce qui s’est dit.

Vous êtes intéressés par les thématiques suivantes ?

  • E-merchandising & Web Analytics
  • Webanalytics au service de l’efficience commerciale
  • Optimiser ses investissements online grâce au Multitouch Analytics
  • Les dessous de la segmentation

Ces 4 sujets sont très bien évoqués sur le blog Multitouch Analytics.  Une mention spéciale toutefois à la séquence sur le e-merchandising qui m’a beaucoup intéressée et un Sylvain Duthilleul bel orateur.
Sans oublier Florian Giudicelli dont c’était la première intervention, claire et efficace sur les dessous de la segmentation.

C’est parti pour le vif du sujet : je me trouvais dans la salle des présentations en anglais version longue. Au menu : halte aux idées reçues, monétisation, trucs et astuces, valeur du web analytics au sein de l’entreprise.
Mon anglais n’est pas excellent, je retranscris ci-dessous ce que j’ai compris, et reste à l’écoute des remarques et compléments d’informations le cas échéant !

Thème 1 : « Putting an end to received ideas with Web Analytics »

Michael Notté nous a raconté une histoire, la vraie vie d’un web analyste au milieu d’interlocuteurs occupant des fonctions différentes (Hippo, Sales manager, Product manager…) .
Le contexte posé concerne un redesign majeur de site  : il faut convaincre le décideur de son utilité.

Dans la « vraie vie », chacun des intervenants ne se pose pas les mêmes questions et n’apporte pas les mêmes réponses à la problématique donnée. Le web analyst quant à lui, arrive gentiment en parlant de pourcentages, de pourcentages et de pourcentages … « Blah blah Blah… ».

Devinez quoi, il n’est pas franchement entendu (et compris) ce gentil Web Analyst (The « Web Analytics Squirrel » dans le texte, si vous avez une idée de traduction pertinente, je prends).

Ce déluge de chiffres amène alors à la question « Et alors ? » (« And so what » ?).

Michael Notté propose de se transformer en « ninja » en sortant des sentiers battus (« Think out of the Box », « Think Different »).

Mais comment ?
Parler chiffres et pourcentages, c’est bien, parler chiffres et pourcentages en fonctions de segments pertinents c’est mieux ! Et pourquoi se cantonner à des données Online ?

Il faut élargir le champs, ne pas se limiter, en piochant dans toutes les sources de données disponibles.
Corréler des données Online avec celles du CRM, c’est mieux !

La phrase clé de l’intervention : « Multichannels Analytics rocks« .

Thème 2 : « Monetization is the business metric for your organisation »

Siegert Dierickx a présenté un framework intéressant dont je n’ai malheureusement pas pu noté tous les éléments.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y plusieurs étapes à franchir pour passer de l’usage d’un simple outil à une dimension business, monétisée.

Des questions clés auxquelles il faut répondre pour aboutir à cette dimension :

  • Quels comportements clients apportent le plus de valeur ?
  • Quelle est la valeur d’une action non-transactionnelle ?

L’idée clé ici : attribuer de la Valeur.

Dans les bonnes pratiques à retenir, le R.O.I doit être appliqué à un contexte, et les actions priorisées en répondant à la question « Qu’est ce qui est réaliste ? ».

Dans une logique de process continu, un schéma ressort : Initiative > Objectif > Budget > Revenu sous trois mois > ROI.

En conclusion, on obtient une meilleure écoute lorsque l’on attribue une valeur monétaire à une analyse.

Thème 3 : « Tricks and Tips with MVT Testing »

Peter Coopmans nous a rappelé des fondamentaux dans le domaine du Testing.

En préambule, nous avons eu droit à un petit quizz séquencé par « Devinez quelle version a généré le plus de conversions ? » qui nous a ô combien démontré qu’il ne faut pas laisser place aux idées reçues dans ce domaine.

Halte aux paris, il y a certes des problématiques web auxquelles on peut répondre grâce à notre expérience, mais celles auxquelles on ne peut pas répondre peuvent être résolues grâce au Testing.

Dans la rubrique Trucs et Astuces, voici ce qui a été proposé :

Testing : Par où commencer ?

  • Par le Top 5 des pages clés : Home Page, Création de compte, Validation de commande, Top produits quand on est dans un processus d’achat.
  • Par les campagnes e mail, les mots-clés PPC et les Landing Pages quand on est dans un contexte hors processus d’achat.

Testing : Identifier clairement votre message avant de démarrer

  • Déterminer votre « Value Proposition » ? (que je traduirais par « Quelle est la valeur ajoutée de votre offre »).
  • Identifier le top 5 de vos mots-clés.
  • Évaluer votre message selon des typologies de clients (les « logiques », les « émotionnels », les « lents, les « rapides »)

Quels éléments tester ?

  • Votre accroche.
  • Des offres différentes.
  • Des « call to actions » (Boutons vs Texte par exemple).
  • Des types d’images (badges, tampons …).
  • L’ajout de logos de réassurance.

Thème 4 : « Getting practical value from web analytics throughout the organisation »

Peter O’Neill nous a ramené à certains fondamentaux de la pratique du Web Analytics en entreprise. Certaines étapes ont pu paraître basiques ou lointaines à certains, il n’empêche que tout ce qu’il a pu évoquer demeure je pense une sacrée réalité pour beaucoup !

La réalité, ce sont les barrières rencontrées au quotidien.

Morceaux choisis de ce que le Web Analyst peut s’entendre répondre : « Je n’ai pas le temps », « Je ne suis pas à l’aise avec les chiffres », « C’est des statistiques … », « Je connais le marché et les clients mieux que toi ».

Un programme en 5 points pour changer tout ça  :

  • Instaurer la qualité des données : le socle doit être fiable.
  • Construire son réseau de connaissances en interne : avoir un point de contact dans tous les départements de l’entreprise.
  • Amener les personnes à aimer/apprécier le Web Analytics : réussir à le démystifier en sortant de la case « Abondance de chiffres et de rapports » qui amène à ne plus savoir quoi regarder.
  • Intégrer le web analytics partout : il doit faire partie intégrante de toutes les procédures.
  • Prouver que le web analytics, ça fonctionne : avec des études de cas par exemple.

Peter à rédigé un billet à propos de son intervention si vous voulez en savoir plus :  Web Analytics within an Organisation (en anglais).

Conversion au rendez-vous !

3 années d’existence pour le WACAMP, et chaque année, le nombre de participants augmente.

Le système de « non-conférence » fonctionne bien. En effet, une part belle est laissée aux questions de l’auditoire et amène des échanges intéressants à la fin de chaque intervention, voire pendant dans certains cas.

Le WaCamp, c’est aussi un lieu de rencontres : on fait connaissance avec de nouvelles personnes, on en revoit d’autres, on papote, on échange, tout cela dans une ambiance conviviale.

En ce qui me concerne la conversion est au rendez-vous, j’y retournerai avec plaisir l’année prochaine.

Le chapeau du tirage au sort au WacampEt pour la petite histoire, conversion aussi pour les participants qui ont pu gagner le livre « Web Analytics : mesurer le succès et maximiser les profits de votre site Web » via tirage au sort. ( Notez bien le chapeau sympathique réservé à cet effet !)

Je n’ai finalement qu’un seul regret, c’est de ne pas avoir pu me rendre à l’apéro Blog en Nord qui suivait ;).

(4 commentaires)

  1. Ah que ça fait plaisir de voir un nouveau billet 🙂 !

    Comme d’habitude, vraiment Excellent ce Web Analytics Camp. L’eMetrics Paris étant annulée ce sera donc le plus grand événement web analytics de l’année.

    Sympa d’avoir fait un compte rendu des conférences anglaises car étant intervenant du côté FR, je n’ai pas pu tout voir 🙂 !

    1. Merci Florian !
      Reste à confirmer l’essai avec de futurs billets 😉

      Je me souviens en effet qu’en tant qu’intervenante, j’avais regretté de ne pas pouvoir assister aux conférences qui avaient lieu dans l’autre salle …
      Ravie donc que ce billet t’ait apporté une vision des conférences anglaises !

      Et encore bravo à toi pour ton intervention 🙂

  2. Merci pour la citation. Je suis flatté par votre commentaire.
    J’espère que votre jugement est basé sur le fond de la présentation 🙂
    Sylvain

    1. Oui, je confirme, mon jugement est basé sur le fond de votre présentation, même si je n’ai pu assister qu’à la version courte. Ensuite, la forme a apporté quelque chose de plus 🙂

      J’en retiens des infos utiles, concrètes et.. chiffrées, qui m’ont convaincue de m’intéresser de plus près au e-merchandising.

      Merci pour votre commentaire en tous cas,
      Carole

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