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Dites, le Web Analyst, il est mieux en agence ou chez l’annonceur ?

Un billet rapide aujourd’hui qui fait suite à mes dernières pérégrinations professionnelles. Il y a quelque mois, je proposais une méthode pour s’auto évaluer en tant que web analyste. A ce moment là, je travaillais encore chez l’annonceur et m’orientais résolument sur la voie sacrée du consulting en agence.

Bien évidemment, ce qui va suivre ne sera qu’une transcription subjective, étroitement liée à mon propre parcours. A chacun son expérience et son propre ressenti !

Ah j’étais bien chez l’annonceur !

Petit listing des points forts du boulot chez l’annonceur :

  • Vision à long terme de tous les projets qui sont entrepris
  • Construction de la démarche Analytics par la voie royale de la communication (et de l’évangélisation !)
  • Satisfaction de pouvoir mesurer le chemin parcouru lorsqu’une petite étincelle s’allume dans les yeux de son interlocuteur alors qu’on lui parle de conversions
  • Connaissance étroite de tout élément de contexte qui va aider à la mise en place du web analytics
  • Connaissance étroite de tout élément de contexte -bis- qui va aider à la pertinence des analyses à effectuer
  • Connaissance extra-ordinaire du « Produit« 
  • Balayage relativement exhaustif de diverses approches qui peuvent être entreprises dans le domaine

Mais … il en faut bien un, j’étais aussi un petit peu malheureuse chez l’annonceur parfois :

  • Seule, sans homologue avec qui échanger des points de vue
  • Lourdeur des process
  • Lenteur des mises en place (pas facile de lancer un mammouth en action parfois)
  • Vision quasi « mono-outil » et « mono-produit »
  • Routine … qui peut s’avérer pesante

Ah j’étais bien en agence !?

Petit listing des points forts du boulot en agence :

  • Au revoir Routine, Bonjour la  vie intense et prenante des « multi-missions », « multi-secteurs »,  « multi-clients » « multi-tout ! »
  • Au revoir solitude, Bonjour collègues qui font le même métier
  • Implémentation de marquage à qui mieux mieux, montée en compétences garantie
  • Plusieurs outils de mesure utilisés en mode touche à tout
  • Vision plus large de tout ce qui se pratique sur le marché, et c’est réellement passionnant
  • Problématiques rencontrées très variées
  • Voire potentiellement, de l’analyse et de la recommandation d’optimisation

Mais … il en faut bien un, j’étais aussi un petit peu malheureuse en agence parfois :

  • Adieu confort de la connaissance du contexte
  • Tout va vite, très vite, trop vite parfois ?
  • Du technique encore du technique, toujours du technique
  • De la recette, encore de la recette, toujours de la recette
  • Ne mener qu’un petit « morceau » du tout, ne pas toujours bénéficier des fruits de son travail (Normal, c’est le client final qui s’amuse ensuite avec les tableaux de bord et analyses qui s’ensuivent)

Bon, et chez l’éditeur ?

A vrai dire, je n’en sais rien mon capitaine ;). Je ne m’aventurerai donc pas à me prononcer dessus.

Next ?

« Chacun sa route chacun son chemin … » . Je crois que chacun trouvera son compte dans l’une ou l’autre partie.

Un échantillonnage des deux expériences est appréciable, car c’est de l’apprentissage multi-compétences garanti, qui aide à grandir dans son métier de web analyste. Et ensuite à privilégier les axes que l’on a envie de développer dans son parcours.

Je vous propose quelques lectures complémentaires, histoire d’ouvrir les points de vue :
Pourquoi choisir une agence pour faire du web analytics ?
Comparing Roles: Analytics Consultant vs. Analytics Practitioner (en anglais)

PS : il y a certainement plein d’oublis dans cet article, pardonnez-moi, je m’étais lancé le pari de le rédiger en 45 minutes 😉

(7 commentaires)

  1. C’est toujours sympa de lire les points de vue d’autres analystes sur l’environnement de travail. Merci aussi pour la mention, d’ailleurs j’attends quelques mois et je ferai le billet contraire sur mon point de vue du travail chez l’annonceur. En fait on a fait le parcours contraire…
    En lisant ton billet, je sens que tu ne faisais pas beaucoup d’analyse en agence (« Voire potentiellement […] ». Pour moi ça peut devenir un point négatif de certaines agences, car je trouve que l’on devient vraiment bon en implémentation lorsque l’on a déjà bien touché à l’analyse (ou si l’on est bien entouré d’analystes).

    1. Cela fait plaisir de te lire François, merci !

      C’est toujours intéressant de voir qu’il n’y a pas qu’un seul parcours possible.
      Même si j’ai tendance à penser que le schéma Agence vers Annonceur est peut-être le plus récurrent.
      Mais ce n’est qu’un à priori de ma part, qui n’est étayé par aucun chiffre…

      Je n’ai effectivement pas été amenée à faire beaucoup d’analyse en agence.
      Pour pondérer le propos, il faut dire que je n’y suis restée que peu de temps. La durée aurait peut être amené un autre point de vue.
      J’ai pu progresser malgré tout en implémentation, et cela m’a été utile. Mais le manque d’analyse s’est avéré être un gros … manque, justement. Comme un goût d’inachevé.

      Pour conclure, j’ai hâte de lire ton billet à venir pour avoir ta vision du travail du Web Analyste chez l’annonceur !

  2. Merci Carole pour ce retour d’expérience ! Justement ça faisait longtemps que je voulais te poser la question sur les avantages/inconvénients entre travailler en agence et chez l’annonceur. De mon côté, je peux comparer le métier en tant que freelance et chez l’annonceur. Les deux sont intéressants mais très différents.

    Je dirais que lorsqu’on fait du consulting, on fait peut-être plus d’implémentations donc c’est plus technique. Depuis que je suis chez l’annonceur, je pense qu’il y a une dimension plus stratégique. Le responsable ecommerce n’attend pas de nous qu’on maîtrise le JavaScript (il y a des développeurs pour ça), on est vraiment là pour pour fournir l’information qui permettra de prendre la bonne décision au bon moment.

    A très bientôt !

    1. Merci pour ton mot Florian !

      Pour tout dire, je n’ai livré qu’un bref aperçu sur les avantages / inconvénients sur le travail du web analyst effectué des deux côtés.
      Mais nous aurons l’occasion d’en parler de vive voix très vite ! 😉

      Je te rejoins complètement sur la dimension stratégique que j’ai connu également lorsque j’étais chez l’annonceur. Et c’était là une approche qui m’intéressait particulièrement.
      Par contre, la maîtrise du javascript et compagnie était tout de même plus qu’utile dans mon contexte. Même si je n’étais pas le développeur « final ».
      Je pense que c’était tout simplement dû à la maturité « analytics » de l’entreprise : nous n’avions pas encore atteint le stade d’une prise de décision à partir d’une information clé fournie par le Web Analytics. Et cette dimension était peut-être plus difficile à trouver / atteindre, dans la mesure où il ne s’agissait pas de sites ecommerce…

      A bientôt !

  3. Bonjour Carole,

    Merci pour ton article, il représente tout a fait l’image du web analyste que je me faisais coté agence et annonceur !
    Puisqu’il te manque la vue éditeur, je voulais compléter ton article avec cette vision (je poste en anonyme, tes lecteurs ne seront pas chez quel éditeur je travaille, mais tu peux me retrouver facilement avec mon mail ^^)

    Petit listing des points forts du consulting coté éditeur :
    – Vision multi-clients très enrichissante, car chaque client est différent, et qu’il faut apprendre chacun de leurs métiers pour leur apporter l’accompagnement le plus riche.
    – Missions variées : accompagnement implémentations, formations à l’outil et aux web analytics, exports, audits, avant-vente sur les produits.
    – Missions annexes adossées aux produits « mineurs » de l’éditeur : e-reputation, ROI et acquisition…
    – Connaissance totale du produit, avec un accès privilégiée aux ressources et connaissances techniques, ainsi qu’un accès privilégié aux équipes techniques pour les cas particuliers de marquage.
    – Méthodo de travaille développée, et adaptée à la solution.
    – Accès à la roadmap des produits.

    Les moins du travail chez l’éditeur :
    – Du technique, beaucoup de technique. Et des recettes, beaucoup de recettes.
    – Des projets qui s’enchainent, se juxtaposent. Il faut savoir travailler en mode multi-projets
    – Peu d’accompagnement sur le long terme avec le client, peu de continuité une fois le marquage en place
    – Il faut s’adapter au rythme des clients. Certains implémentent en 6 semaines, d’autres en 6 mois.
    – Satisfaction du produit avant tout au travers du consulting. Le travaille réalisé dépasse très souvent le travail vendu.
    – Vision mono-produit : Il faut faire attention de ne pas s’enfermer dans un profil « produit » au cours de sa vie professionnelle avec les expériences qui succèderont.

    En somme, le poste chez l’éditeur ressemble beaucoup à celui en agence, avec en + la vision mono-produit que l’on peut avoir chez l’annonceur. C’est un poste très intéressant car nous échangeons beaucoup en interne sur les produits, sur leurs spécificités, cela créer beaucoup d’émulation. le contact avec les clients et très « sain », car le client est bien souvent novice à la fois en web analytics et sur l’outil, et nous pouvons lui apporter une expertise très pointue, adaptée à l’outil.
    La richesse aussi se situe au niveau de l’accompagnement. Bien que nous aillons une vision produit, le besoin prime avant tout sur les capacités de l’outil. Le client fait des demandes spécifiques ? Pas de soucis, nous adaptons l’usage de l’outil au besoin.

    Voila, j’espère avoir éclairé toi et tes lecteurs sur le poste de web analyste chez l’éditeur 🙂

    1. Bonjour anonyme 😉

      Un énorme merci pour ton commentaire très complet qui précise le travail du web analyste chez l’éditeur.

      Effectivement, le poste a des points communs avec celui pratiqué en agence (le technique, la recette, le multi-projets, l’adaptation au rythme des clients …)
      Ce qui m’interpelle, c’est l’émulation que tu décris, et la connaissance poussée d’un produit.
      J’avoue que c’est parfois frustrant pour moi, de ne pas avoir cet accès privilégié aux ressources et équipes techniques et qu’il faut réussir malgré tout à établir une recommandation face à un marquage ‘peu classique’.

      Je retiens de ton intervention que l’étape Éditeur peut être bien utile aussi dans son parcours de web analyste 🙂
      A condition de ne pas s’y enfermer, comme tu le soulignes … comme dans les autres cas finalement, tout dépend de ses attentes face à ce métier.

      Merci encore d’avoir partagé ton expérience !

  4. Voilà un point de vue très objectif permettant de connaitre les avantages/inconvénients entre travailler en agence et chez l’annonceur. De toute évidence, les deux sont intéressants. Néanmoins, chez l’annonceur, je trouve que c’est plus stratégique. On est là pour fournir uniquement de l’information permettant la prise de décision au bon moment.

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